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quelques peintures sur la voûte de la vieille salle du Vatican, vis-à-vis des stances du rez-de-chaussée, qui mettent les loges qu’il avait déjà peintes en communication avec les stances de la tour Borgia. Giovanni y fit un magnifique compartiment de stuc, accompagné de grotesques et d’animaux, et Perino les chars des sept planètes. Nos deux artistes avaient encore à couvrir les parois de cette même salle, que l’on désignait jadis sous le nom de salle des martyrs, parce que Giotto, comme le raconte Platina, y avait peint plusieurs papes morts pour la défense de la religion du Christ. Malheureusement, à peine eurent-ils achevé la voûte, que le déplorable sac de Rome les empêcha de continuer. Giovanni, fort maltraité, retourna à Udine avec l’intention d’y séjourner longtemps ; mais il fut rappelé à Rome par Clément, lequel y était revenu après avoir couronné Charles-Quint à Bologne. Giovanni obéit à Sa Sainteté qui lui fit refaire les étendards du château de Sant’-Agnolo, et peindre le plafond de la principale chapelle de l’église de Saint-Pierre où est l’autel dédié à ce saint (4).

Sur ces entrefaites, Fra Mariano, qui avait l’office du plomb, étant mort, sa place fut donnée à Sebastiano de Venise, peintre de grand renom, et Giovanni obtint sur la même charge une pension de quatre-vingts ducats.

Les troubles de Rome ayant cessé, Sa Sainteté envoya avec force promesses Giovanni à Florence pour orner de rosaces, de fleurons et de stucs, les caissons de la coupole de la sacristie neuve de San-Lorenzo,