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une multitude d’animaux, parmi lesquels nous citerons un lion et un cheval marin en raccourci, d’une beauté divine.

Après avoir terminé ce chef-d’œuvre, Giovanni décora une étuve du château de Sant’-Agnolo, et exécuta dans le Vatican quelques minces travaux que nous passerons sous silence.

À peu de temps de là, il eut à pleurer la mort de Raphaël et celle du pape Léon X. Les arts ayant alors déserté Rome, Giovanni se retira à la Vigna du cardinal Jules de Médicis où il s’occupa d’ouvrages peu importants.

Lorsque le pape Adrien vint à Rome, notre artiste ne fit que les petites bannières du château que, du temps de Léon X, il avait déjà renouvelées deux fois, ainsi que le grand étendard de la dernière tour. Il peignit, en outre, quatre bannières quand Antonin, archevêque de Florence, et Hubert, évêque de je ne sais quelle ville de Flandre, furent canonisés par le pape Adrien. Celui de ces étendards qui représente saint Antonin fut donné à l’église de San-Marco de Florence où repose la dépouille mortelle de ce bienheureux : celui de saint Hubert fut placé à Santa-Maria-de-Anima, église des Allemands à Rome, et les deux autres furent envoyés en Flandre.

Clément VII ayant été créé pape, Giovanni quitta aussitôt Udine où il s’était réfugié pour fuir la peste, et regagna Rome, où il fut chargé d’établir une riche et belle décoration au-dessus des escaliers de Saint-Pierre pour le couronnement de Sa Sainteté. On lui ordonna ensuite d’exécuter avec Perino del Vaga