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et une attention constante. Parce qu’il vous a plu, après trois cents ans écoulés sur la mémoire vénérée d’un homme dont la moralité complète l’imposante physionomie, d’écrire on ne sait quelles puériles et paresseuses imaginations, et parce que, les écrivant, vous prenez on ne sait quelles affectations de discrétion magistrale, on croira à votre singulière compétence plus que vous n’y croyez vous-même. C’est alors qu’on nous en conte de belles ! Une revue apprend aux deux mondes que Michel-Ange a pu fort bien être, suivant le témoignage constant de Cellini, un homme de mœurs honteuses, et, dans des publications d’un autre ordre, on explique déjà certaines affections dans le talent et dans la forme de ce demi-dieu de la peinture par ses mœurs spéciales et ses goûts exceptionnels. Arrêtons-nous là. Il suffit d’avoir signalé cette absurdité dégoûtante et gratuite aux bénévoles lecteurs qui pourraient se laisser facilement prendre à cette fantasmagorie si ordinaire dans nos temps où tout s’explique et où peu de choses s’étudient.

NOTES.

(1) Ramazzotto, chef de parti, est mentionné dans l’histoire de Benedetto Varchi, lib. X, p. 271, et dans la vie d’Andrea del Sarto par Vasari.

(2) Vasari parle de ce maître à la fin de la vie de Baccio da Montelupo.