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des sujets historiques ou fabuleux. On raconte que Bernazzano ayant peint à fresque un fraisier dans une cour, des paons y furent trompés et becquetèrent si obstinément le mur qu’ils le gâtèrent.



Sauf quelques éclaircissements qu’il nous paraît indispensable de consigner ici touchant Michel-Ange de Sienne, nous n’ajouterons rien à ce que notre auteur nous rapporte des différents artistes dont il vient de grouper les sommaires biographies.

Le Vasari, à notre grand regret, consacre seulement quelques lignes au souvenir de l’habile, du spirituel et aventureux Siennois. Mais les documents qui ont été recueillis, les ouvrages subsistants à Rome, à Florence, et ailleurs encore, ainsi que les témoignages qu’ont laissés plusieurs de ses plus illustres contemporains, suffisent pour établir son mérite éminent. Michel-Ange de Sienne, orfévre et sculpteur, est un des artistes les plus forts de cette génération vigoureuse qui suivit immédiatement celle qui fournit à tous nos arts leurs plus grands maîtres. Ces deux générations d’artistes, en beaucoup d’occasions, s’exercèrent concurremment, et dans cette concurrence on peut trouver à chacune d’elles son plus beau titre d’honneur. En effet, si l’effort des élèves ne put empêcher que la production des maîtres ne les dominât toujours, il n’en atteignit pas moins à ce degré si difficile de ne point