Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/600

Cette page n’a pas encore été corrigée

la volonté dans sa production. La pratique dans l’ensemble des moyens rudimentaires qui servent à créer des signes et non des images a pu mettre d’un côté ceux qui sont nécessaires pour indiquer, remémorer une forme, et de l’autre, ceux qui suffisent à donner l’idée d’une couleur. C’est la source de l’opinion populaire qui sépare ainsi nettement l’action de dessiner de celle de peindre.Au point de vue de · l’art complet, il n’en est point ainsi. En effet, la sensation perçue de la façon générale et involontaire que nous venons de signaler est appelée à se perfectionner chez l’homme, aussi bien que l’ensemble des moyens employés par lui pour la perpétuer. Porter ses regards sur tel objet plutôt que sur tel autre, c’est le premier acte de la volonté humaine à l’état instinctif ; un objet étant choisi, le second acte sera de choisir encore entre les mille aspects sous lesquels on peut le voir, un de préférence à à tous les autres. L’homme y sera conduit par cette observation qui consiste à remarquer que le même objet peut changer de signification, partant de beauté, selon que les influences sous l’empire desquelles on le voit varient ou se combinent entre elles.Ainsi, tel objet, tel concours d’objets, éclairés d’une certaine façon, placés à une certaine distance, produiront une impression donnée, qui aura une signification, une expression tout autre, lorsque ces circonstances seront changées. De même que l’homme observera d’abord et choisira ensuite, de même l’instinct se changera en volonté formelle, expresse, et sera conduit à chercher, à se rendre