Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/573

Cette page n’a pas encore été corrigée

servait plutôt comme souvenir que comme modèle quand il peignait. Les élèves d’Andrea furent très-nombreux ; malheureusement, tous ne profitèrent pas également sous sa direction, parce que les uns demeurèrent long-temps avec lui, tandis que les autres le quittèrent promptement, et cela advint non par sa faute, mais par celle de sa femme, dont l’insolence et l’exigence étaient insupportables. Les élèves d’Andrea furent donc Jacopo da Pontormo ; Andrea Sguazzella, lequel imita la manière de son maître, et décora un palais en France, près de Paris ; le Solosmeo ; Pier Francesco di Jacopo di Sandro, auteur de trois tableaux à Santo-Spirito ; Francesco Salviati ; Giorgio Vasari, d’Arezzo ; Jacopo del Conte, de Florence, et Nannoccio, qui jouit aujourd’hui d’un grand crédit en France, auprès du cardinal de Tournon. Jacopo, dit Jacone, autre disciple d’An· drea, fut de plus son ami intime et son imitateur (24). Andrea se servit beaucoup de lui, comme le prouvent tous ses ouvrages, et particulièrement la façade de la maison du cavalier Buondelmonti, sur la place de la Santa-Trinità. Domenico Conti, peintre assez médiocre, hérita des dessins, des cartons et des autres objets d’art d’Andrea ; mais, une nuit, tout cela lui fut enlevé par des voleurs que l’on ne put jamais découvrir. Reconnaissant des bienfaits qu’il avait reçus de son maître, et désireux de lui rendre les honneurs qu’il méritait, Domenico Conti obtint, de la générosité de Raffaello da Montelupo, un cartouche en