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faire à son loisir, et moyennant augmentation de prix : cette transaction les mit heureusement d’accord.

Grâce à ces travaux, qui augmentèrent sa réputation, Andrea se vit allouer de nombreux et importants ouvrages. Le général des moines de Vallombrosa le chargea de peindre, dans le monastère de San-Salvi, une sainte Cène (5) sur une paroi du réfectoire, et d’orner la voûte de quatre médaillons contenant les portraits de saint Benoît, de saint Giovanni Gualberto, de l’évêque saint Salvi et du cardinal saint Bernard degli Uberti de Florence. Un cinquième médaillon, placé au centre, renferme la Trinité, figurée par une tête à trois faces. Cette fresque, habilement exécutée, valut à Andrea les honneurs qui lui étaient dus.

Baccio d’Agnolo lui procura ensuite l’Annonciation à fresque que l’on voit encore maintenant à Orsammichele, du côté du Mercato-Nuovo. Ce morceau n’eut pas un grand succès, peut-être parce qu’il fut traité avec un soin trop minutieux par Andrea, qui réussissait toutes les fois que, s’abandonnant à lui-même, il ne cherchait pas à forcer sa nature.

Parmi la multitude de tableaux qu’Andrea fit pour Florence, et qu’il serait trop long de passer tous en revue, nous signalerons celui qui est aujourd’hui chez Baccio Barbadori, et qui représente la Vierge avec l’Enfant Jésus, sainte Anne et saint Joseph. Un autre, que possède Lorenzo di Dominico Borghini, est non moins admirable. Nous en