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et principalement les jours de fête, à copier, dans la grande salle du palais Médicis, les cartons de Michel-Ange et de Léonard de Vinci, et surpasser, malgré sa jeunesse, tous les dessinateurs florentins ou étrangers qui accouraient en foule étudier ces chefs-d’œuvre, Parmi les jeunes gens qu’Andrea connut dans le palais Médicis, il distingua le Franciabigio, avec lequel il se lia intimement. Un jour Andrea dit à son ami que, ne pouvant plus supporter l’humeur capricieuse et fantasque du vieux Piero di Cosimo, il voulait louer un atelier particulier. Le Franciabigio, qui était forcé d’en faire autant, parce que son maître Mariotto Albertinelli avait abandonné la peinture, lui proposa alors une association à laquelle chacun d’eux devait trouver son avantage. Ils prirent donc un atelier sur la place del Grano, et exécutèrent de compagnie une foule d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons les Custodes du maître-autel des Servites qui leur furent commandées par un sacristain proche parent du Franciabigio (2). Sur celle de ces toiles qui est tournée vers le chœur, ils firent une Annonciation, et sur l’autre, qui est devant, une copie de la Déposition de croix, peinte, dans le même endroit, par Filippo et Pietro Perugino. A cette époque, la confrérie dello Scalzo avait coutume de se rassembler à Florence, au bout de la Via Larga, en face du jardin de San-Marco, dans un oratoire dédié à saint Jean-Baptiste, et construit récemment par divers Florentins qui l’avaient orné d’une galerie soutenue par de petites colonnes.