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De même que Vasari vient de réunir sous un même titre diverses biographies, nous écrirons cette notice en présence de plusieurs vies disséminées dans son ouvrage. Nous ferons ce rapprochement, afin de compléter le rapide abrégé de l’histoire de l’école romaine, commencé, si l’on s’en souvient, dans nos notes sur Raphaël. Lorsque nous trouverons, suivant le cours de cet ouvrage, les disciples de ce grand homme qu’il nous reste encore à connaître, ayant ici épuisé les considérations historiques qui les concernent et les hiérarchisent, nous nous livrerons plus à loisir aux réflexions purement doctrinales que nous avons promises et que nous sentons nécessaires. Il ne serait pas convenable de procéder autrement. Notre auteur et nous, en effet, nous avons dû nous garder d’englober dans un tableau succinct, et pour n’y plus revenir, les brillantes individualités qui, après le divin Raphaël, honorèrent encore grandement l’école romaine. — Si l’on a nié l’existence de l’école romaine, comme nous l’avons déjà dit dans nos notes sur Raphaël, c’était plutôt en vue de ravaler le maître que d’assurer aux disciples une gloire indépendante et propre.

Ainsi, quant à Raphaël, l’école romaine n’existe pas au gré des partisans inconsidérés de Florence ; mais, quant aux collaborateurs et aux héritiers de Raphaël, elle a paru exister assez pour qu’on se crût autorisé à résumer la vie de tant d’artistes habiles et laborieux dans cette laconique énonciation qu’ils avaient appartenu à son école. Admirateurs sincères autant que désintéressés de toutes les gloires et de