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mourut à Naples, avec la réputation de bon coloriste mais de médiocre dessinateur.

Giovan-Francesco vécut quarante ans. Ses œuvres datent de Fan 1528 environ.

Pellegrino, de Modène, fut l’ami de Giovan-Francesco et le disciple de Raphaël (4). Il jouissait déjà d’une belle réputation dans sa patrie, lorsque, ayant entendu vanter les merveilles du Sanzio, il voulut aller à Rome, afin de justifier les espérances que l’on avait déjà conçues de lui. Il fut gracieusement accueilli par Raphaël, qui ne refusa jamais rien aux hommes de mérite, et qui était alors entouré d’une foule de jeunes gens dont tous les efforts tendaient à gagner ses bonnes grâces, et à se rendre célèbres en cherchant à se surpasser l’un l’autre. Grâce à ses études continuelles, Pellegrino devint d’une grande habileté ; aussi Raphaël le mit-il au nombre des auxiliaires dont il se servit dans les loges du Vatican qu’il avait à peindre pour le pape Léon X, et il fut tellement satisfait de lui, qu’il l’employa dans beaucoup d’autres entreprises.

Pellegrino fit trois figures pour un autel placé à l’entrée de Sant’-Eustachio de Rome, puis des fresques et un tableau pour la chapelle du maître-autel de l’église des Portugais, alla Scrofa (5). Peu de temps après, le cardinal Alborensi ayant fait faire, à San-Jacopo des Espagnols, une chapelle ornée de marbres et enrichie, par le sculpteur Jacopo Sansovino, d’une admirable statue de saint Jacques, Pellegrino y peignit à fresque l’histoire de cet apôtre. La composition de cet ouvrage, dont les figures rap-