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avait laissées inachevées, et entre autres celles de la Vigna du pape et celles de la grande salle du Vatican, où ils représentèrent l’histoire de Constantin, dont les inventions et les esquisses sont dues en partie à Raphaël.

Pendant ce temps, Perino del Vaga, peintre très-distingué, épousa une sœur de Gio. Francesco. Ce mariage lui valut d’être associé à bon nombre des travaux de son beau-frère, qui fit ensuite, de compagnie avec Jules Romain, plusieurs tableaux pour divers endroits et une Assomption de la Vierge, divisée en deux parties, que l’on envoya à Monte-Luci de Pérouse. Par l’ordre du pape Clément VII, ils avaient également commencé une copie de la Transfiguration, de Raphaël, destinée à la France ; mais ils se séparèrent avant de l’avoir achevée (2). S’étant alors partagé les biens, les dessins, et, en un mot, tout l’héritage que Raphaël leur avait laissé, Jules se rendit près du marquis de Mantoue, qui lui confia d’immenses entreprises. Le Fattore, poussé, soit par l’amitié, soit par l’espoir d’obtenir du travail, ne tarda pas à aller le rejoindre. Malheureusement il reçut de Jules un si froid accueil, qu’il retourna aussitôt à Rome en traversant la Lombardie. À Rome, il s’embarqua pour Naples, à la suite du marquis del Vasto. Il emporta avec lui la copie terminée de la Transfiguration et d’autres tableaux qu’il déposa dans l’île d’Ischia. Plus tard, la copie de la Transfiguration fut placée à Naples dans l’église de Santo-Spirito-degl’-Incurabili, où elle se trouve encore aujourd’hui.