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aussi tous les compartiments de la voûte de Sant’-Agata et la façade de Sant’-Antonio. Ces travaux et plusieurs tableaux lui valurent une réputation méritée. Si la mort ne l’eût pas frappé prématurément, il aurait fourni une belle carrière, car il marchait dans le bon chemin. Quoi qu’il en soit, les ouvrages qu’il nous a légués lui méritent un bon souvenir. Quant à Boccaccino, il mourut à l’âge de cinquante-huit ans, sans avoir fait aucun progrès.

De son temps, il y avait à Milan un miniaturiste fort habile nommé GiroLamo, duquel on voit une foule de tableaux dans toute la Lombardie.

Presque à la même époque vivait un autre Milanais, Bernardino del Lupino, peintre très gracieux, comme l’on peut s’en convaincre par les ouvrages qui a laissés à Milan, par le Mariage de la Vierge qu’il représenta à Sarone, et par les fresques dont il orna l’église de Santa-Maria. Il peignit aussi à l’huile avec une rare perfection. Bernardino était un homme de manières affables et distinguées. Nous lui donnerons donc tous les éloges que l’on doit aux artistes qui savent plaire autant par leur commerce agréable et facile que par leurs productions brillantes et précieuses.

Dans sa biographie de Baccio da Montelupo, notre auteur nous a mis à même d’apprécier ce que devait être un praticien occupé par Michel-Ange.