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éducation. Vespucci voulait voir ce que produiraient les dispositions naturelles d’Andrea favorisées par l’étude. Il le mit chez Antonio del Pollaiuolo. Les progrès du jeune élève furent si merveilleux, qu’au bout de quelques années on put le compter parmi les bons maîtres. On voit encore dans la maison de son protecteur, près du Ponte-Vecchio, un carton où il représenta le Christ attaché à la colonne et frappé de verges. Deux admirables têtes en terre cuite, l’une de Néron, l’autre de Galba, qu’il avait copiées d’après l’antique, ornaient une cheminée de la maison de Simone ; mais le Galba est aujourd’hui à Arezzo, chez Giorgio Vasari. Pendant son séjour à Florence, Andrea termina en terre cuite, pour l’église de Sant’-Agata de Monte-Sansavino, un saint Laurent, plusieurs autres saints et divers petits sujets parfaitement exécutés. Il fit de même une Assomption de la Vierge, où il introduisit sainte Agathe, sainte Lucie et saint Romuald. Cet ouvrage fut plus tard reproduit sur verre par les della Robbia.

Andrea composa dans sa jeunesse pour Simone Pollaiuolo, dit le Cronaca, deux chapiteaux de pilastres, qui lui acquirent une grande renommée, et furent cause qu’on lui confia l’exécution de la sacristie de Santo-Spirito. Il l’orna de douze colonnes corinthiennes qui portent une architrave, une frise et une corniche ; au-dessus est une voûte à lunettes, décorée de compartiments richement sculptés. Il est vrai que les compartiments ne répondent pas au milieu ou à l’axe des colonnes. S’il en était autrement, cette sacristie aurait plus de