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salem, et d’autres bienfaiteurs de l’Église : une partie de ce sujet a été gravée, il y a peu de temps, d’après un dessin de Jules Romain. Il termina encore la plupart des fresques de la galerie d’Agostino Ghigi, et travailla à un magnifique tableau à l’huile de Raphaël, représentant sainte Elisabeth (2). Ce chef-d’œuvre fut envoyé au roi de France avec une sainte Marguerite (3) et le portrait de la vice-reine de Naples (4), dont la tête a été peinte par Raphaël, et le reste par Jules Romain, qui exécuta aussi presque entièrement la sainte Marguerite sur le dessin de son maître. Ces ouvrages plurent beaucoup au roi, et sont à Fontainebleau dans sa chapelle.

Après avoir appris les choses les plus difficiles dans l’art de peindre, que Raphaël lui enseignait avec amour, Jules parvint bientôt à savoir mettre en perspective les édifices, à les mesurer et à en faire les plans. Parfois aussi, Raphaël, après lui avoir simplement donné l’esquisse de ses inventions, les lui faisait rédiger en grand pour s’en servir dans ses compositions d’architecture. Ainsi, peu à peu, prenant goût à ce travail, Jules Romain ne tarda pas à devenir très habile.

Jules Romain et Giovan Francesco, dit le Fattore, restèrent, comme on le sait, les héritiers de Raphaël, à la charge d’achever les ouvrages qu’il avait commencés, et ils s’acquittèrent de leur tâche avec honneur.

Le cardinal Jules de Médicis, qui plus tard devint pape sous le nom de Clément VII, ayant choisi, sur le penchant de Monte-Mario, un site d’où l’on dé-