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Lorenzo di Bicci. Andrea, selon sa coutume, montra dans sa figure qu’il avait plus de pratique et de bon goût que de science du dessin. Si ce morceau ne lui attira pas autant d’éloges que ses rivaux en obtinrent, il lui laissa du moins le renom de bon et habile maître.

Andrea travailla ensuite presque continuellement pour la même église, et, entre autres choses de sa main, l’on y rencontre le buste de Marsiglio Ficino au-dessus de la porte qui conduit à la maison canoniale.

À cette époque, il exécuta pour le roi de Hongrie une fontaine en marbre qui lui fit grand honneur, et il envoya à Strigonia, ville de Hongrie, un tombeau en marbre, orné d’une Madone et de plusieurs figures, dans lequel on enferma plus tard le corps du cardinal de Strigonia. Il envoya en outre deux anges de marbre en ronde-bosse à Volterra, et sculpta pour Marco del Nero, Florentin, un Crucifix en bois, grand comme nature, qui est aujourd’hui à Florence dans l’église de Santa-Felicità, et un autre de moindre dimension pour la confrérie dell’Assunta de Fiesole.

Andrea cultiva aussi l’architecture. Il fut le maître du Mangone, tailleur de pierres et architecte, qui construisit à Rome plusieurs palais et d’autres édifices.

Devenu vieux, Andrea ne s’occupa plus que de travaux de mince importance, en homme modeste qui sait préférer une vie tranquille à toute autre chose.