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pelle de marbre où sont les fonts baptismaux. Il y sculpta avec beaucoup de soin le vase et les ornements du baptistère. Dans la même chapelle, il représenta Jésus-Christ baptisé par saint Jean. Ces deux figures, grandes comme nature et en demi-relief, sont exécutées dans une bonne manière. À cette époque, il fit quelques autres petits ouvrages, desquels nous nous bornerons à dire qu’ils se distinguent par une hardiesse et un bon goût dignes d’éloges, bien que l’on y reconnaisse le métier plus que l’art. Si les artistes de l’ordre d’Andrea joignaient la science du dessin à leur habile pratique, combien ne l’emporteraient-ils pas sur ceux qui, tout en étant parfaits dessinateurs, n’obtiennent que de tristes résultats parce qu’ils ne possèdent pas l’habitude nécessaire du maniement du ciseau !

Revenons à Andrea. Il orna l’église de l’évêché de Fiesole de trois figures en ronde-bosse et de plusieurs sujets en bas-relief. Il fit également le petit bas-relief qui est scellé au milieu de l’église de San-Girolamo de la même ville. Ces différents ouvrages lui ayant acquis de la réputation, les marguilliers de Santa-Maria-del-Fiore, alors que le cardinal Jules de Médicis gouvernait Florence, lui commandèrent une figure d’apôtre de quatre brasses de hauteur. Quatre autres statues semblables avaient été confiées à Jacopo Sansovino, à Benedetto da Maiano, à Baccio Bandinelli et à Michel-Ange Buonarroti (2). Les marguilliers voulaient les douze apôtres pour les placer dans leur magnifique église à l’endroit où on les voit aujourd’hui peints par