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À côté de la porte latérale, un tableau large de six brasses et haut de quatre, du jeune Tommaso de San-Friano (185), représentait Michel-Ange, envoyé en qualité d’ambassadeur, par Soderini, auprès de Jules II.

Enfin, Stefano Pieri, élève du Bronzino (186), avait exécuté un autre tableau de même grandeur, où l’on voyait Michel-Ange assis avec le duc Cosme, dans une salle de son palais, et conversant familièrement avec lui.

Dans les intervalles que les tableaux laissaient entre eux, étaient peintes des figures de la mort, accompagnées d’attributs et de devises.

Une Mort avait jeté sa faux par terre, et, paraissant s’affliger d’avoir été contrainte d’enlever Michel-Ange, s’excusait par cette devise :

Coëgit dura nécessitas.

Auprès, se trouvait une boule du monde avec un lys à trois calices, dont la tige était coupée par le milieu. Alessandro Allori, dont nous avons déjà cité le nom, était l’auteur de cette invention.

Parmi les nombreuses figures de la mort qui décoraient ainsi le pourtour de l’église, Vasari en avait représenté une étendue par terre, qui fut particulièrement admirée. L’Eternité, une palme en main, la foulait aux pieds, et semblait lui dire d’un air de mépris, qu’en dépit de l’inexorable nécessité Michel-Ange n’avait pas cessé de vivre ; ce qu’exprimait cette devise :

Vicit inclyta virtus.