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qui annonçaient les fruits que devait produire son sublime génie avec tant d’abondance. Ce tableau fut exécuté par Mirabello et Girolamo del Crocifissaio  (165).

Dans le second tableau, vis-à-vis de la porte latérale de l’église, on voyait Michel-Ange accueilli favorablement par Clément VII, après le siège de Florence. Le peuple croyait que le pape serait irrité contre l’artiste qui n’avait pas craint de se mettre en opposition avec le Saint-Siège ; mais Clément VII, contre l’attente générale, lui témoigne son estime en lui confiant les travaux de la sacristie et de la bibliothèque de San-Lorenzo. Derrière Michel-Ange, de petits génies portent les modèles de ces édifices et des statues dont ils sont ornés. Un peintre flamand Federigo, dit le Padoano, était l’auteur de ce tableau (166).

Dans le troisième cadre qui regardait le maître-autel, on lisait cette grande inscription latine, composée par le savant Messer Pier Vettori :

Collegiam pictorum, statuariorum, architectorum, auspicio opeque sibi promptâ Cosmi ducis, auctoris suorum commodorum, suspiciens singularem virtutem Michaelis Angeli Bonarrotæ, iütelligensque quanto sibi auxilio semper fuerint præclara ipsius opera, studuit se gratum erga illum ostendere summum omnium qui unquam fuerint pictorum, statuariorum, architectorum ; ideoque monumen : um hoc suis manibus exstructum magni animi ardore ipsius memoriæ dedicavit.

Ces paroles signifient :

Le collège des peintres, sculpteurs et architectes, sous les auspices et avec les secours du duc Cosme, auteur de tous ses