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comme il a promis de le faire, pourvu toutefois que Votre Excellence le trouve bon. Enfin, les académiciens prient et supplient Votre Excellence de se souvenir de tout ce qui peut leur être nécessaire pour célébrer lesdites obsèques, leurs facultés étant très bornées. Chacune de ces demandes a été discutée et arrêtée, en présence et avec le consentement du révérend Messer Vincenzio Borghini, prieur degl’ Innocenti, lieutenant de Votre Excellence illustrissime, dans l’Académie et compagnie du dessin, laquelle, etc. »

Le duc répondit dans les termes suivants :

« Nos très chers, nous sommes très content de donner à vos demandes une pleine et entière satisfaction, tant a toujours été grande l’affection que nous portons à tous ceux de votre profession, et au rare mérite de Michel-Ange Buonarroti. Ainsi, ne négligez rien de tout ce que vous vous êtes proposé de faire pour ses funérailles ; car, de notre côté, nous n’oublierons pas de subvenir à tout ce qui vous sera nécessaire. Déjà on a écrit à Messer Benedetto Varchi, pour l’oraison funèbre, et au directeur de l’hôpital, pour tout le reste (160). Portez-vous bien. — De Pise. »

Lettre du duc à Varchi.

« Messer Benedetto, notre très cher, l’estime que nous avons pour les rares talents de Michel-Ange