Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme celles des massifs de dessous. L’architrave, la frise et la corniche font ressaut sur les deux colonnes, à l’alignement et au-dessus desquelles se trouvent quelques caulicoles entremêlées de grandes niches, ce qui termine cette lanterne, qui commence alors à se voûter et à se rétrécir d’un tiers de sa hauteur, dans le genre d’une pyramide ronde, jusqu’à l’endroit de la boule où la croix doit être placée. Je pourrais encore analyser une foule de petits détails, tels que les évents pour les tremblements de terre, les aqueducs, les différents jours et autres choses commodes ; mais je les passerai sous silence, cet édifice n’étant pas achevé. Il me suffit d’avoir décrit le mieux que j’ai pu les parties principales.

Ce modèle obtint les suffrages de tous les habitants de Rome. Buonarroti continua ensuite la construction de la fabrique jusqu’à la mort de Paul IV. Son successeur. Pie IV, se servit de Pirro Ligorio, pour le petit palais du Belvédère, mais combla en même temps Michel-Ange de faveurs et de caresses, et lui confirma le motu proprio que lui avaient accordé Paul III, Jules III, et Paul IV. Il lui rendit aussi une partie des pensions que Paul IV lui avait enlevées, l’employa dans de nombreuses entreprises, et surtout le fit travailler activement à Saint-Pierre. Sa Sainteté lui demanda en outre un dessin, pour le tombeau du marquis Marignano, son frère (127). Ce monument était destiné à la cathédrale de Milan. Le pape en confia l’exécution au chevalier Lione Lioni d’Arezzo, grand