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duit jusqu’à la hauteur des colonnes, du chapiteau, de la frise et de la corniche ; de sorte que, sans interrompre le jour des fenêtres, cet escalier prend, en conservant la même largeur, une forme spirale dans le haut, jusqu’à ce qu’on arrive au plan où la courbe de la coupole doit commencer. L’ordonnance, la distribution et les ornements sont non-seulement variés, commodes, solides et riches, mais font encore épaulement aux deux voûtes de la coupole.

Dans ses moindres parties, ce monument porte l’empreinte du génie et de la réflexion. Les pierres sont liées et assemblées avec un art qui repoussera toutes les attaques du temps ; des conduits cachés facilitent l’écoulement des eaux ; en un mot, rien n’a été oublié : tout est parfait. Les artistes doivent amèrement regretter que la coupole de ce prodigieux édifice n’ait pas été construite du vivant de Michel-Ange ; mais puisque il en a laissé le modèle, nous allons décrire la manière dont il voulait quelle fût élevée.

Le cintre de la voûte se dirige sur trois points, qui composent un triangle :

AB


C

Le point C, qui est le plus bas, détermine le premier demi-cercle de la coupole qui donne la forme, la hauteur, et la largeur de cette voûte, qui doit être construite en briques bien polies et bien cuites,