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vont en forme pyramidale se réunir au point central du faîte de la voûte. Il était nécessaire de les gouverner avec un nombre infini de cintres en bois, changeant si souvent, et par tant de côtés, de point en point, que l’on ne peut y tenir une règle sûre. Les ronds et les carrés qui viennent aboutir au centre de leurs fonds ont à diminuer et à croître par tant de côtés, et à aller à tant de points, qu’il est bien difficile d’en trouver le vrai mode. Néanmoins, à l’aide du modèle que j’ai fait, selon ma coutume, on n’aurait jamais dû commettre une aussi grande erreur que celle de vouloir gouverner ces trois coquilles à la fois avec un seul cintre en bois. Il nous reste donc la honte de démolir et redémolir encore un grand nombre de pierres. La voûte, les ornements et les parties inférieures sont en travertin, chose qui n’est pas en usage à Rome. »

Le duc Cosme, voyant toutes les difficultés qui s’opposaient au retour de Michel-Ange à Florence, le laissa entièrement libre de continuer à donner ses soins à l’église de Saint-Pierre ; aussi Buonarroti me disait, dans une lettre datée du mois d’août 1557, qu’il était profondément reconnaissant de toutes les bontés de Son Excellence, et il ajoutait : « Que Dieu me fasse la grâce de pouvoir le servir de ma pauvre personne. »

Déjà Michel-Ange avait construit une grande partie de la frise des fenêtres de l’intérieur, et des doubles colonnes du dehors qui règnent autour de