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a heureusement ordonné aujourd’hui de terminer la route qui, pendant deux milles au moins, présentera les plus grandes difficultés. Près de Seravezza, au-dessous de Stazema, le duc a déjà fait faire un chemin pavé de quatre milles de longueur, pour transporter sur le rivage de la mer des marbres mélangés, dont Michel-Ange découvrit une carrière abondante.

De retour à Florence, Michel-Ange exécuta, pour le palais de Médicis, le modèle des fenêtres du rez-de-chaussée, où Giovanni d’Udines décora de stucs une salle qu’il avait d’abord enrichie de peintures admirables (65). La mort de Léon X, qui arriva sur ces entrefaites, empêcha l’achèvement du portail de San-Lorenzo ; car les retards apportés par l’exploitation des carrières de Seravezza avaient été tels, que l’on avait employé dans les guerres de la Lombardie les deniers destinés à cette entreprise.

L’avénement d’Adrien VI au trône pontifical consterna tous les artistes de Rome et de Florence. Pendant le règne de ce pape, Michel-Ange se remit à travailler à quelques figures du tombeau de Jules II ; mais bientôt l’exaltation de Clément VII vint ranimer les peintres, les sculpteurs et les architectes (66).

En 1525, le cardinal de Cortona voulut placer Giorgio Vasari auprès de Michel-Ange qui venait d’être appelé à Rome par Clément VII, pour s’entendre sur la construction de la bibliothèque et de la sacristie de San-Lorenzo de Florence. Buonarroti