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tête penchée, a tous les caractères d’un homme mélancolique, et affligé des désordres de son peuple ; près de lui, on voit deux enfants et une vieille sibylle couverte d’épaisses draperies, et approchant un livre de ses yeux affaiblis par l’âge (60).

Ézéchiel tient d’une main un rouleau de prophéties, et semble prêt à parler ; derrière lui, deux enfants portent des livres ; la sibylle qui l’accompagne réfléchit à ce qu’elle doit écrire, en attendant qu’un enfant qui souffle sur un tison lui ait allumé une lampe.

Joël lit attentivement un manuscrit.

Au-dessus de la porte, Zacharie oublie sa position gênante pour chercher dans un livre, avec une ardeur extrême, un passage qu’il ne peut trouver.

Du côté opposé, en se retournant vers l’autel, on rencontre deux enfants à côté d’une sibylle, non moins belle que les autres.

Isaïe, absorbé dans ses pensées, les jambes croisées, une main placée dans un livre, pour marquer l’endroit où il est resté de sa lecture, la tête appuyée sur l’autre main, tourne seulement la tête sans déranger le reste de son corps, en s’entendant appeler par un des enfants qui se trouvent derrière lui ; cette figure, étudiée avec application, suffirait pour enseigner les vrais principes de l’art et former un bon peintre ; près de ce prophète est une vieille sibylle de la plus grande beauté, également accompagnée de deux enfants.

Daniel, représenté sous les traits d’un jeune homme, copie quelques passages d’un manuscrit