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fond sont séparés entre eux par des compartiments qui semblent leur servir d’encadrement.

Dans le premier tableau, on voit Dieu séparant la lumière d’avec les ténèbres ;

Dans le second, le Tout-Puissant soutenu par de petits anges, et créant le soleil et la lune ;

Dans le troisième, la Création d’Adam et le Père Éternel au milieu d’un groupe d’anges nus  (58).

Dans le compartiment suivant, on aperçoit la Femme tirée de la côte d’Adam endormi.

La composition qui vient après se divise en deux sujets : dans le premier, le Serpent présente le fruit défendu à Ève qui l’offre à son époux ; dans le second, Adam et Ève, chassés du paradis terrestre par l’ange exterminateur, fuient, pleins d’épouvante et de douleur, les regards de leur Dieu irrité ; leurs attitudes expriment avec toute l’énergie possible la terreur, la honte, le repentir et le désir du pardon  (59).

Les trois derniers compartiments nous font voir le Sacrifice de Caïn et d’Abel, le Déluge, et Noé ivre et endormi, tourné en dérision par son fils Cham, pendant que Sem et Japhet s’empressent de couvrir sa nudité.

Les douze pendentifs renferment des Prophètes et des Sibylles comme nous l’avons déjà dit ; on compte sept Prophètes et cinq Sibylles ; ces figures sont vraiment divines : les draperies, les attitudes sont d’une beauté et d’une variété inimaginables.

Jérémie, les jambes croisées, une main passée dans la barbe, le coude appuyé sur le genou, et la