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Mais il s’adonna bien plus à peindre des portraits et des Vierges qu’à exécuter de grandes choses ; et s’il n’avait pas préféré aux travaux de l’art les plaisirs du monde, il se serait sans doute distingué davantage dans la peinture, surtout ayant pour ami Andrea del Sarto, qui l’aida de ses conseils et même de ses cartons. C’est pourquoi on voit plusieurs de ses tableaux dont le dessin est aussi admirable que le coloris ; mais malheureusement Domenico redoutait l’étude, et travaillait bien plutôt pour gagner de l’argent que pour acquérir de la gloire. Il aimait à vivre avec des jeunes gens joyeux, des musiciens et des femmes galantes, et mourut en 1517, à cinquante-deux ans, de la peste, que lui communiqua une de ses maîtresses.

Il mérite d’être loué pour sa facilité à peindre et le charme de sa couleur, plus que pour toute autre chose.

Parmi ses élèves on distingue Domenico Beceri, Florentin, coloriste agréable. Ses ouvrages sont exécutés dans une bonne manière.

Nous ne goûtons guère les observations du Vasari sur les portraits de Puligo. Nous aurions voulu qu’il nous apportât précisément le contraire de ce qu’il nous donne, et nous étions, il nous semble, en droit de l’attendre de lui. L’ami de Michel-Ange