de châssis ; c’est plus tard qu’on imagina les tringles et les meneaux de fer ou de plomb. Ces premiers essais durent, quoi qu’on en dise, correspondre au moment où l’on remplaça par les vitres blanches ou colorées les pierres spéculaires, les feuilles d’albâtre ou de parchemin employées par les anciens à leurs fenêtres ; car il semble que ces mosaïques ne durent avoir d’intérêt que par leur position perpendiculaire et leur interposition entre la lumière et l’œil, qui pouvaient seules leur donner la transparence. Or, on se décida fort tard à faire usage des vitres en verre. C’est à tort que le savant Winckelmann a prétendu que sous les empereurs romains les maisons étaient déjà vitrées ; il a été induit dans cette erreur par une étourderie du traducteur des œuvres de Philon, et par un dessin apocryphe qu’il aura pris pour un dessin antique.
Les anciens n’avaient point de cheminées dans leurs maisons, et cette privation à elle seule leur imposait un système de fenêtres tout différent du nôtre. De plus, on sait que les temples antiques n’avaient d’autres ouvertures que la porte. Il était réservé aux architectes chrétiens d’entreprendre pour la première fois d’éclairer le sanctuaire. Cette amélioration de détail, bien importante si on veut lui donner une signification morale, s’ajustait pleinement d’ailleurs à l’ensemble des nouveautés artistiques que la pensée chrétienne impliquait, et qu’elle allait sans relâche s’efforcer à manifester. Cette poétique nouvelle, à peine éclose sous les persécutions de Dioclétien, s’était essayée déjà par des