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Le Vasari a écrit avec trop de soin la vie du bon Guglielmo da Marcilla, son voisin et son premier maître, pour que nous voulions y ajouter quelque chose. Mais comme il parle ici pour la première fois de la peinture sur verre d’une manière aussi explicite, nous pensons que c’est le cas d’esquisser l’histoire encore peu connue de ce genre de peinture, et de nous expliquer franchement sur les préjugés et les erreurs dont cette histoire a été successivement obscurcie.

Les arts du dessin, et la peinture surtout, ont de si nombreuses dérivations et viennent aboutir à des pratiques et à des usages si particuliers, qu’il serait embarrassant de les décrire et de les nombrer. Ce n’est pas là la moindre apologie qu’on puisse faire de notre art pour marquer son importance dans l’économie de la civilisation. En effet, la peinture préside ou assiste à une foule de manipulations qu’on croirait, au premier aperçu, devoir lui rester étrangères. Les produits de la fabrication, même la plus subalterne ou la plus arbitraire dans sa fin et ses moyens, sont encore soumis à l’entente de la forme et de l’harmonie. Comme on le voit, le développement de l’artiste aide au développement de l’ouvrier, les arts de l’œil perfectionnent ceux de la main, et le génie élève l’industrie à sa hauteur : étonnante correspondance, bien digne de remarque entre tous les résultats et tous les degrés du travail et de l’invention, et qui mériterait d’être mieux étudiée que nous ne le pouvons faire ici. Cependant cette multitude d’agents et de procédés divers, par lesquels