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François. Il montra dans cette œuvre qu’il était vraiment né pour peindre sur verre, et que jamais on ne pourrait l’égaler en ce genre.

Enfin, notre ville d’Arezzo est pleine de chefs-d’œuvre de sa main. Les deux roses de notre église de la Madonna-delle-Lagrime ont été ornées par lui d’une Assomption et d’une Annonciation ; sur les vitraux des autres ouvertures, il représenta un saint Jérôme. Il exécuta aussi une Nativité à San-Girolamo. De plus, il enrichit de ses œuvres divers lieux, entre autres Castiglione del Lago ; et il envoya à Florence, à Ludovico Capponi, une vitre qui était destinée à l’église de Santa-Felicità, dans laquelle se trouvent les ouvrages de Jacopo da Pontormo, peintre très estimé, qui y décora une chapelle de peintures à fresque, à l’huile, et sur bois.

Ce vitrail de Guglielmo tomba entre les mains des frères Jésuates, qui exerçaient l’art de peindre sur verre à Florence. Ils le démontèrent entièrement, pour découvrir les moyens qu’il employait, enlevèrent même plusieurs morceaux sur lesquels ils firent leurs essais, et ils les remirent ensuite, non sans les avoir beaucoup altérés.

Le prieur voulut encore peindre à l’huile, et orna la chapelle de la Conception, à San-Francesco d’Arezzo, d’un tableau où l’on voit des têtes et des draperies fort bien exécutées ; ce qui lui fit un très grand honneur, parce que c’était la première fois qu’il peignait à l’huile.

Le prieur, ayant acheté une très belle maison de campagne, se plaisait à l’arranger et à cultiver ses