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faciles et rapides progrès, surtout dans le dessin. Nous ne pouvons en dire autant de son coloris dont la dureté dépare ses ouvrages qui, en général, manquent de grâce et de charme. Les attitudes et les têtes de ses personnages sont remarquables par leur vigueur et leur mouvement, en même temps que par leur gravité et leur correction.

Les premières productions d’Andrea se trouvent dans le cloître de San-Miniato-al-Monte, en descendant de l’église pour aller au couvent. Il y représenta à fresque saint Miniato et saint Cresci prenant congé de leurs parents  (2).

Dans le cloître et dans l’église de San-Benedetto, riche monastère situé hors de la porte Pinti, il y avait une foule de peintures de la main d’Andrea ; mais nous les passerons sous silence parce qu’elles ont été jetées à terre durant le siége de Florence.

Dans le premier cloître du monastère degli Angeli, à Florence, en face de la porte principale, il peignit le Crucifix qui existe encore aujourd’hui, la Vierge, saint Jean, saint Benoît et saint Romuald. Au commencement du cloître, au-dessus du jardin, il répéta le même sujet, en variant seulement les têtes et quelques détails  (3).

À Legnaia, pour Pandolfo Pandolfini, il orna une salle des portraits d’une foule d’hommes illustres, et pour la confrérie del Vangelista, il fit un bel étendard dont on se sert dans les processions. Pour les Servites de la même ville, il décora de fresques trois niches placées dans des chapelles. La première, dédiée à saint Julien, renferme différents traits de la