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leurs gestes la douleur et la crainte de la mort. Sa Sainteté, couverte de ses habits pontificaux, est placée entre le cardinal Bibiena et le cardinal Jules de Médicis, qui fut depuis Clément VII (36). Le troisième sujet représente le sacre de François Ier par Léon X ; le pape officie pontificalement, et bénit les huiles et la couronne royale ; parmi les cardinaux et les évêques se trouvent des ambassadeurs et d’autres personnages peints d’après nature (37).

Enfin, pour son dernier sujet, Raphaël prit le couronnement de François Ier. Ce roi et le saint pontife, l’un couvert de ses armes et l’autre de ses habits pontificaux, ont été peints d’après nature, ainsi que les cardinaux, les évêques, les camériers, les écuyers et les gentilshommes de la chambre ; entre tous ces personnages, on distingue Giannozzo Pandolfini, évêque de Troja et intime ami de Raphaël ; près du roi est un enfant agenouillé qui tient la couronne royale ; c’est le portrait d’Hippolyte de Médicis, qui fut plus tard cardinal et vice-chancelier, homme du plus grand mérite, qui sut apprécier non seulement le talent de Raphaël, mais encore celui de tous les autres artistes (38). Pour ma part, je conserve une éternelle reconnaissance à la mémoire de ce seigneur, qui encouragea mes premiers essais. Il serait impossible de décrire tous les détails des œuvres de Raphaël ; car il semble avoir donné la vie à chaque chose. Mais nous ne devons pas oublier les ornements des soubassements continus qu’on voit au pourtour de cette salle. Raphaël y plaça entre des termes les images des défenseurs et des bienfaiteurs