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lymnie. Ses jambes sont négligemment croisées ; d’une main elle tient un livre, et de l’autre une lyre antique. Ses yeux levés au ciel lui donnent un caractère de beauté vraiment idéal. Deux enfants pleins de vivacité et de grâce complètent cette ravissante composition.

Au-dessus de la Dispute du Saint-Sacrement, la Théologie, avec deux petits enfants, est entourée de livres et de plusieurs autres attributs. Le dernier cadre circulaire, placé du côté de la cour, renferme la Justice armée de son glaive et de ses balances. Cette figure, accompagnée comme les autres d’enfants d’une grâce exquise, couronne le sujet de la Jurisprudence.

Dans les angles de la voûte sont quatre compartiments de figures demi-nature, peintes avec le plus grand soin. Dans le premier compartiment, pour répondre à la figure de la Théologie, Raphaël a représenté Adam et Ève. À l’École d’Athènes correspond une figure de l’Astrologie. Marsyas attaché à un arbre, et écorché par l’ordre d’Apollon, remplit le troisième compartiment. Ce sujet est en rapport avec le mont Parnasse. Enfin le Jugement de Salomon est en corrélation avec la peinture de la Jurisprudence. Ces quatre sujets, d’un dessin parfait, d’un coloris ravissant, sont pleins d’effet et de sentiment. À présent que nous avons terminé la description de la voûte de cette salle, il nous reste à rendre compte des grandes peintures qui sont au bas des ouvrages que nous venons de mentionner. Nous