qu’il n’aurait rien entrepris, en fait d’architecture, sans ses conseils. L’an 1480, il l’envoya à Assise pour réparer l’église de San-Francesco, qui menaçait ruine. Baccio s’acquitta heureusement de cette mission, et fortifia ce merveilleux monument de façon qu’il le mit à l’abri de tout danger. Sur un éperon, il plaça la statue de son protecteur, qui, peu d’années auparavant, avait fait disposer dans le couvent attenant à l’église une suite de chambres et de salles magnifiques décorées de ses armes. Dans la cour, on en trouve une autre beaucoup plus grande, avec quelques vers latins à la louange du pape Sixte IV, qui ne cessa jamais de porter une profonde vénération à ce saint lieu.
Les sept ou huit artistes que Vasari vient de passer rapidement en revue dans cette biographie, ouverte par le sculpteur Paolo Romano et fermée par l’architecte Baccio Pintelli, ne sont guère connus chez nous, voire même dans leur propre pays. Cependant, à l’exception de Mino, ces maîtres, et tous ceux qui se trouvent avec eux sur le seuil de l’ère la plus glorieuse des écoles italiennes, méritent une sérieuse attention. S’ils ne nous offrent ni la naïveté ravissante, ni la simplicité exquise de leurs devanciers, ni l’audace sublime, ni la pompe exubérante de leurs successeurs, ils ne recèlent pas moins de précieuses qualités, qu’il serait souverainement