rentin, orné la ville et répandu la gloire de Florence et du génie toscan dans tous les lieux où ils travaillèrent. Aussi fit-on en leur honneur les vers suivants :
Cedite Romani structores, cedite Graii,
Artis, Vitruvi, tu quoque cede parens.
Etruscos celebrare viros testudinis arcus,
Urna, tholus, statuæ, templa, domusque petunt.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cc/Vasari_-_Vies_des_peintres_-_separateur_simple.jpg/80px-Vasari_-_Vies_des_peintres_-_separateur_simple.jpg)
Le Vasari, en nous donnant ici la double biographie
des frères Giuliano et Antonio, nous introduit
dans une des plus remarquables familles de
Florence, non qu’elle appartînt à la noblesse, ni
même à l’une des sept grandes confréries bourgeoises
qui dans leur richesse s’égalaient à l’aristocratie ;
c’était, au contraire, une vieille race d’obscurs
et pauvres ouvriers menuisiers, charpentiers, tailleurs
de pierre, couvreurs et maçons ; on retrouve en effet
leurs traces jusque dans le treizième siècle. Mais cette
famille, de génération en génération, s’élevait dans le
travail et les bonnes mœurs ; chacun y acceptant
avec confiance et cultivant avec amour et courage
l’héritage paternel. Elle grandissait avec la république,
marchant, comme elle, à pas lents, mais
sûrs. Aussi lorsque Florence, forte et riche depuis
long-temps déjà, voulut enfin le paraître et se