encore regardé comme un très beau morceau. Il a fait aussi à Monte-Cassino, par l’ordre du pape Clément, le tombeau de Pierre de Médicis, et d’autres travaux dont nous ne parlerons pas, parce que nous devons nous taire sur les vivants.
Antonio, après la mort de son frère, fit deux grands Crucifix de bois, dont l’un fut envoyé en Espagne, et l’autre porté en France par Domenico Buoninsegni, sur l’ordre du cardinal de Médicis, vice-chancelier, qui demanda à Antonio le dessin de la forteresse de Livourne. San-Gallo le donna ; mais on ne le suivit pas exactement.
Les habitants de Monte-Pulciano résolurent de bâtir une magnifique église en l’honneur d’une image de la Vierge qui avait opéré des miracles. Antonio donna le modèle de cet édifice, dont il dirigeait les travaux qu’il visitait deux fois par an. Cette église, ornée avec beaucoup d’art et de goût, et construite en pierres assez semblables à celles de travertin, est située hors de la porte de San-Biagio, à droite et au milieu de la montée du Poggio. À la même époque, San-Gallo commença, à Monte-San-Savino, le palais d’Antonio di Monte, cardinal de San-Prassede, pour lequel il en fit encore un autre très beau à Monte-Pulciano.
L’ordre du couvent des frères Servites fut dessiné par Antonio, qui se borna, il est vrai, à imiter dans ses proportions celles de l’ordre degl’Innocenti. Il donna le modèle des nefs de Nostra-Donna-delle-Lagrime, à Arezzo, et celui de la Madonna de Cortone, qui, je pense, ne fut jamais mis à exécution.