pape Sixte IV l’employât dans toutes ses entreprises architecturales. On éleva, d’après ses dessins, l’église et le couvent de Santa-Maria-del-Popolo, et à l’entour quelques chapelles, parmi lesquelles nous citerons celle de Domenico della Rovere, cardinal de San-Clemente, et neveu du pape. Ce cardinal lui fit ensuite bâtir, à Borgo-Vecchio, un palais qui fut alors très-célèbre. Pintelli construisit aussi la grande bibliothèque au-dessous des stanze de Nicolas, la chapelle Sixtine dans le Vatican, et le nouvel hôpital de Santo-Spirito-in-Sassia, qui, l’an 1471, avait été presque entièrement la proie des flammes. Il enrichit cet édifice d’une loge immense, de tous les accessoires utiles que l’on peut désirer, et de peintures dont les sujets représentent la vie de Sixte depuis sa naissance jusqu’à sa mort. On lui doit encore le beau et solide pont qui porte le nom de ce pontife. En 1475, année du jubilé, il érigea à Rome une foule de petites églises que l’on reconnaît aux armes du pape Sixte, telles que celles de Sant’-Apostolo (3), de San-Pietro-in-Vincula et de San-Sisto. il donna au cardinal Guglielmo, évêque d’Ostia, le modèle de son église, ainsi que ceux de la façade et des escaliers qui existent aujourd’hui. On assure que le dessin de San-Pietro-a-Montorio de Rome est de Baccio, mais je ne puis dire que j’en aie trouvé les preuves. Cette église fut édifiée aux dépens du roi de Portugal, à peu près à l’époque où la nation espagnole fit construire à Rome le temple de San-Jacopo.
Le pape Sixte estimait Baccio à un si haut degré,