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Osimo, puis quelques copies de Michel-Ange à Rome. Dans sa première jeunesse, il peignit des grotesques. Il employa depuis, à ce genre de travail, Cesare Filippi, son plus jeune frère, qui était aussi bon peintre d’ornements qu’il était faible pour la figure, et pour les compositions historiques[1]. »

Le seizième siècle compte plusieurs autres artistes du nom de Filippo. Ainsi, à Florence, on trouve, vers l’an 1580, Filippo Furini surnommé Sciameroni, et à Ferrare, Filippo Mazzuoli, surnommé Bastaruolo. Furini se distingua dans le genre des portraits, qui avait été mis en grande vogue par le Passignano, dont il était l’élève. Filippo Bastaruolo, peintre savant et gracieux, fut, suivant Lanzi, disciple de Surchi, auquel il succéda dans la décoration du soffite du Gesù, où l’on voit plusieurs sujets que son prédécesseur, surpris par la mort, ne put achever.

À peu près à la même époque, on rencontre encore, à Bologne, Giacomo Lippi, autrement Giacomo de Budrio, dont les fresques annoncent un élève de Louis Carrache, et à Florence, Filippo Palladino, imitateur du Baroccio et auteur d’un fort beau tableau de saint Jean décollé que possède l’église de San-Jacopo-Corbolini. Filippo Palladino est probablement le même que Filippo Palladini dont parle Hackert dans ses Mémoires des peintres messinois. Après avoir étudié à Florence, où il était né, Filippo Palladino ou Palladini alla courir le monde.

  1. Lanzi, traduction de Madame Armande Dieudé.