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humèrent dans l’église de San-Marco, le 8 octobre de l’an 1517.

Il était dispensé d’assister aux offices. Il abandonnait le gain de ses ouvrages à son couvent, ne se réservant que ce qui était nécessaire pour l’achat de ses couleurs et les autres frais qu’entraîne la peinture.

Ses élèves sont : Cecchino del Frate, Benedetto Cianfanini, Gabbriel Rustici et Fra Paolo de Pistoia, auquel il laissa tous ses ouvrages ; aussi, après sa mort, Fra Paolo fit beaucoup de tableaux d’après ses dessins. On en voit trois à San-Domenico de Pistoia, et un à Santa-Maria-del-Sasso in Casentino.

Fra Bartolommeo donna tant de charme à ses figures par son coloris, et inventa tant de choses nouvelles, qu’il mérite d’être compté parmi les bienfaiteurs de l’art.

On éprouve au moins autant d’étonnement que d’admiration quand on se reporte, par la pensée, au milieu de Florence, durant le plus beau moment de la renaissance de l’art, au commencement du seizième siècle. On se demande comment tous ces génies inquiets, toutes ces âmes ardentes, tous ces fiers tempéraments d’artistes, toutes ces émulations rivales, ont pu s’acconmmoder ensemble et fonction-