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rége, c’est la grande affaire ! » C’est que les œuvres du Corrége étaient trop belles pour ne pas devoir, un jour ou l’autre, exciter cet enthousiasme ; c’est, il faut le dire aussi, que l’art italien avait été poussé trop loin par l’effort de ses premiers maîtres, pour n’être pas arrivé brusquement à sa décadence, et pour laisser à l’homme le plus fort qui lui restât autre chose à faire que de s’approprier la manière d’un autre.

NOTES.

(1) Le Vasari ne donne la date ni de la naissance ni de la mort du Corrége. Suivant Lanzi, le Corrége est né en 1494, mort en 1534. — Suivant de Piles, il serait né en 1472, et mort en 1513 ; mais cette dernière indication est assurément erronée : on peut s’en assurer par la date bien précise de plusieurs travaux du Corrége. — Son nom patronymique que le Vasari passe sous silence était Allegri. Il signait quelquefois Lieti ou Lieto.

(2) Des deux belles coupoles du Corrége à Parme, l’une est gâtée à ce point qu’on ne peut plus en juger que par les estampes ; l’autre a été entièrement détruite pour agrandir le chœur de l’église, mais César Aretusi en a fait une bonne copie.

(3) Il y a trois tableaux du Corrége au Musée : le Mariage mystique de sainte Catherine d’Alexandrie, le Christ couronné d’épines, Jupiter et Antiope.

« Nous avions au Musée un tableau de ce grand peintre, qui a disparu vers 1816. Où est-il » (Mons. de Stendhal.)