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d’irrésolutions et d’empêchements. Le Milanais trois fois ravagé par les Français, la gigantesque statue du duc François Sforce, son chef-d’œuvre en sculpture, donnée pour cible aux arbalétriers du roi Louis XII, en déposent suffisamment[1]. Au reste, les invasions françaises, en détruisant sa fortune, lui assurèrent au moins un port honorable. L’artiste fut plus heureux que les princes qu’il avait servis : tandis qu’il s’éteignait dans les bras de François Ier, César Borgia en Espagne, et Ludovic Sforce en France, expiaient dans un cachot leur puissance et leurs crimes.

NOTES.

(1) Léonard naquit au château de Vinci, dans le Valdarno, près du lac de Fucecchio et des confins de Pistoia, en 1452, ainsi que le prouvent les registres conservés dans les archives de Florence, et non en 1445, comme le rapportent presque tous ses biographes. — Il était fils naturel de Ser Piero, notaire de la seigneurie de Florence. (Amoretti, Memorie storiche. — Milano, 1804.)

(2) Ce grand travail fut exécuté environ deux cents ans plus tard, et non pas quinze ans après, comme on l’a dit dernièrement, par Vincenzio Viviani, dernier élève de Galilée, et le plus célèbre ingénieur de son temps. Léonard acheva plusieurs grands travaux en ce genre, d’autant plus extraordinaires, que cette science était peu connue avant les écrits et les leçons d’un autre élève de Galilée, Ben. Castelli, bénédictin, qui les publia sous Urbain VIII. (Della misura dell’acque correnti. — Roma, 1638.)

  1. Franc. sabla Castiglione. Souvenirs, no  109.