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admire beaucoup, bien que l’Enfant Jésus, ayant souffert de l’humidité, ait été remplacé par un autre moins beau, dû au pinceau du Sodorna ; ce qui prouve que souvent il vaut mieux laisser les œuvres des maîtres à moitié gâtées, que de les faire retoucher par des peintres moins habiles. L’église de Sant’-Agostino, de la même ville, doit à notre artiste un tableau en détrempe et un gradin avec plusieurs sujets tirés de la Passion di Christ. À Montea-Santa-Maria, il laissa un Christ mort ; à San-Francesco de Città-di-Castello, une Nativité du Christ, et, à San-Domenico, un saint Sébastien ; à Santa-Margherita de Cortona, un autre Christ mort (13), et, dans l’église del Gesù de la même ville, trois tableaux, dont l’un, placé sur le maître-autel, représente le Sauveur communiant avec les apôtres et Judas mettant l’hostie dans son escarcelle (14). Dans la chapelle del Sagramento de l’église paroissiale, il peignit à fresque quelques prophètes grands comme nature, et autour du tabernacle plusieurs anges qui ouvrent un pavillon. Les côtés sont occupés par un saint Jérôme et un saint Thomas d’Aquin. Sur le maître-autel de la même église il fit une magnifique Assomption, et il dessina les peintures de l’œil-de-boeuf principal qui furent exécutées par Stagio Sassoli d’Arezzo. À Castiglione, il représenta au-dessus de la chapelle del Sagramento un Christ mort avec les Maries, et, à San-Francesco de Lucignano, il décora les volets d’une armoire où l’on conserve un arbre de corail surmonté d’une croix. Dans la chapelle de San-Cristofano, à Sant’-