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qu’il laissa dans cette ville, on remarque le tableau qui orne l’autel de San-Domenico dans l’église des religieuses du Corpus Domini (20).

Giromin Morzone (21), rival de Jacobello, mena à fin une foule de travaux à Venise et dans diverses villes de la Lombardie ; mais, comme toutes ses productions tiennent de la vieille manière, et comme toutes ses figures sont raides et posées sur la pointe des pieds, nous nous contenterons de dire qu’il y a de sa main un tableau sur l’autel dell’Assunzione dans l’église de Santa-Lena.

Guariero de Padoue fut bien supérieur à Morzone. Il peignit, entre autres choses, la grande chapelle des Eremitani de l’ordre de saint Augustin, une autre chapelle dans le premier cloître du même couvent, une troisième chapelle dans la maison d’Urbano Perfetto, et la salle des Empereurs romains où les écoliers vont danser pendant le carnaval. Il exécuta aussi à fresque, dans la chapelle du podestat, différents sujets de l’Ancien-Testament (22). Giusto, également de Padoue (23), représenta dans la chapelle de San-Gio.-Battista, hors de l’église de l’évêché, non-seulement des sujets de l’Ancien et du Nouveau-Testament, mais encore les mystères de l’Apocalypse de saint Jean l’Évangéliste. Au-dessus il distribua avec art, dans un paradis, des chœurs d’anges et des ornements variés. À Sant’Antonio, il enrichit de fresques la chapelle de San-Luca, et, dans une chapelle de l’église des Eremitani de l’ordre de saint Augustin, il peignit les arts libéraux, les vertus et les vices, les hommes que leurs