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je n’ai trouvé, de tous leurs portraits, que celui du Scarpaccia, que, pour cette raison, j’ai placé en tête de ses émules. À défaut de tout ce que je voudrais donner, que l’on accepte donc le peu qu’il m’est permis d’offrir (1).

Dans l’espace de plusieurs années, parurent dans la Marche Trévisane et en Lombardie, Stefano de Vérone, Aldigieri de Zevio (2), Jacopo Davanzo de Bologne (3), Sebeto de Vérone (4), Jacobello de Flore, Guariero de Padoue (5), Giusto et Girolamo Campagnuola, Giulio son fils, Vincenzio de Brescia (6), Vittore, Sebastiano et Lazzaro Scarpaccia de Venise (7), Vincenzio Catena, Luigi Vivarini, Gio. Battista de Conigliano (8), Marco Basarini (9), Giovannetto Cordegliaghi, le Bassiti (10), Bartolommeo Vivarino, Giovanni Mansueti, Vittore Bellino (11), Bartolommeo Montagna de Vicence, Benedetto Diana, Giovanni Buonconsigli et beaucoup d’autres qu’il est inutile de mentionner ici.

Pour commencer par le premier, je dis que Stefano de Vérone, dont j’ai déjà parlé un peu dans la vie d’Agnolo Gaddi (12), fut, de son temps, un peintre d’un mérite très-distingué (13). Donatello, étant allé une fois à Vérone, resta émerveillé des fresques de Stefano, et les mit au-dessus de toutes celles qui existaient alors dans ce pays. Le premier ouvrage de Stefano fut, à Sant’-Antonio de Vérone, une Vierge portant son fils, placée entre un saint Jacques et un saint Antoine. Une certaine hardiesse, qui caractérise ces personnages, et la gracieuse expression des têtes, font que ce tableau est encore