Un artiste ne se montre pas dans un pays, sans que l’on en voie une foule surgir l’un après l’autre, et parfois aussi tous en même temps. Puis, s’ils appartiennent à différents maîtres célèbres, l’émulation et la rivalité ne leur permettent de négliger aucun effort pour se surpasser mutuellement ; et, lors même qu’ils se rattachent tous à une seule école, dès que la mort du maître, ou quelque autre événement, vient à les séparer, il s’opère également une division dans leur volonté jusqu’alors commune, et chacun d’eux, désormais rendu à sa liberté, déploie toutes ses forces pour s’ériger en chef.
Je ne puis fournir des détails fort étendus sur maints artistes qui fleurirent à la même époque et dans la même province ; mais, arrivé à la fin de la seconde partie de mon livre, pour ne pas laisser en arrière quelques-uns de ces hommes qui ont tâché d’orner le monde de leurs ouvrages, je relaterai succinctement ce que j’en sais. Non-seulement il ne m’a pas été possible de me procurer leur vie entière, mais encore