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des colonnes de pierre sous lesquelles régnait une spacieuse galerie. Au milieu de la cour du cloître, pavée de belles dalles carrées, était un puits surmonté d’une loge supportée par des colonnes de pierre. Le cloître renfermait le chapitre, la porte latérale de l’église, et les escaliers qui conduisaient au dortoir et autres chambres des religieux. Une allée, de la longueur du chapitre et de la trésorerie, menait directement du cloître à la porte principale du couvent, et correspondait avec un autre cloître plus grand et plus beau que le premier. Cette enfilade de la galerie, du petit cloître, de l’allée et de la loge du second cloître aboutissant à un sentier du jardin, long de deux cents brasses, offrait un coup d’œil ravissant. Le second cloître contenait le réfectoire, long de soixante brasses et large de dix-huit, et toutes les officines que réclame un couvent de cette importance. Au-dessus, était un dortoir en forme de T, dont la principale branche, longue de soixante brasses, était garnie de cellules de chaque côté. À l’extrémité, un oratoire, dont l’autel était surmonté d’un tableau de Pietro Perugino, occupait un espace de quinze brasses. Au-dessus de la porte de cet oratoire était une fresque également de Pietro. Au même étage, c’est-à-dire au-dessus du chapitre, une grande chambre servait d’atelier aux religieux qui peignaient des vitraux. Là se trouvaient les fourneaux et tous les ustensiles nécessaires. Tant que vécut Pietro, il fournit des cartons à ces bons pères, dont les ouvrages furent alors d’une beauté remarquable. Le jardin du couvent et les vignes qui