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brasses de longueur et vingt de largeur. À l’extrémité, sur une estrade large de six brasses, à laquelle conduisaient quatre degrés, s’élevait le maître-autel, orné de sculptures en pierre et d’un tableau richement encadré, de Domenico Ghirlandaio. Au milieu de l’église était un mur de séparation, percé d’une porte, de chaque côté de laquelle se trouvait un autel, surmonté d’un tableau de Pietro Perugino. Au-dessus de la porte, on voyait, entre une Vierge et un saint Jean en relief, un beau Christ sculpté par Benedetto da Maiano. En face du maître-autel, contre le mur, s’appuyait un chœur d’ordre dorique en noyer précieusement travaillé. Au-dessus de la porte principale de l’église, un autre chœur reposait sur de solides appuis en bois, et formait une espèce de soffite à compartiments avec des balustres. Ce chœur était très commode pour les jours fériés et pour les religieux qui voulaient faire, pendant la nuit, leurs oraisons particulières. Au-dessus de l’entrée principale de l’église, qui était couverte de magnifiques ornements en pierre et précédée d’un portique qui s’étendait, sur des colonnes, jusqu’à la porte du couvent, le miniaturiste Gherardo avait peint, entre deux anges, un saint Juste, sous l’invocation duquel était placée l’église, et dont les religieux conservaient un bras avec toute la vénération que méritait cette sainte relique. À l’entrée du couvent était un petit cloître exactement de la même dimension que l’église, c’est-à-dire de quarante brasses de longueur sur vingt de largeur. Les arcs et les voûtes étaient soutenus par