Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/322

Cette page a été validée par deux contributeurs.

illustres peintres de son temps, au commencement de son XXIII chant, où il dit :

Leonardo, Andrea Mantegna, Gian Bellino.

Andrea perfectionna les raccourcis pris de bas en haut, et, comme nous l’avons déjà dit, cultiva la gravure, cet art admirable qui a fait connaître de tous côtés la Bacchanale, la Bataille des monstres marins, la Déposition de Croix, l’Ensevelissement du Christ et sa Résurrection, ouvrages de Mantegna, et les manières de tous les artistes qui ont existé (7).

La plupart des historiens qui ont jugé à propos de fractionner l’unité de l’art italien ont compris, sous le nom générique d’école lombarde, plusieurs écoles fort distinctes. Il nous semble qu’ils ont eu le tort grave de réduire à un style uniforme les principes et les caractères si divers et si tranchés des Parmesans, des Crémonais, des Milanais, des Modenais et des Mantouans.

Lorsque l’on admet l’utilité, la nécessité de diviser l’art en écoles, il faut, suivant nous du moins, compter autant d’écoles que de méthodes différentes. La Lombardie aurait donc alors, pour sa part, cinq principaux centres, Parme, Crémone, Milan, Modène et Mantone.

On peut dire que l’école de Parme, représentée