vertes de draperies cirées et jetées avec un tel art, que l’on ne peut rien voir de mieux, et qui approche davantage de la nature. Les têtes, les mains, les pieds, en cire plus épaisse, étaient vides et peints à l’huile. Les cheveux, les sourcils, la barbe, étaient arrangés de telle sorte, que l’on croyait voir, non des figures de cire, mais des hommes bien vivants. L’une de ces figures, couverte des habits que portait Laurent lorsque, blessé à la gorge, il se montra au peuple, se trouve dans l’église des religieuses de Chiarito, en face du Crucifix qui opère des miracles. La seconde figure, revêtue du costume florentin, est au-dessus de la petite porte de la Nunziata, à côté du banc où l’on vend des cierges. La troisième fut envoyée à Santa-Maria-degli-Angeli d’Assise, et placée devant la Madone. C’est dans cette ville, comme nous l’avons déjà dit ailleurs, que Laurent de Médicis fit paver la rue qui conduit de Santa-Maria à la porte d’Assise, et restaurer les fontaines construites par son aïeul Cosme. Mais, pour en revenir aux figures de cire, toutes celles qui sont, à la Nunziata, marquées d’un R renfermé dans un O surmonté d’une croix, sont dues au talent d’Orsino, que presque personne n’a su égaler. Cet art, jusqu’à présent, n’a pas été abandonné, mais il est plutôt en décadence qu’en progrès, soit par faute de dévotion, soit pour toute autre cause.
Il est temps de retourner au Verocchio, qui sculpta encore quelques Crucifix en bois, et modela en terre plusieurs bas-reliefs, tels que ceux qui étaient destinés à l’autel de San-Giovanni, des enfants, et