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ANTONELLO DE MESSINE.

ordonne à son trésorier de payer à l’orfévre Odo et à son fils Odoard, cent dix-sept schellings et dix pence, pour achat d’huile, vernis et couleurs, et pour peintures faites dans la résidence royale de Westminster[1]. Après les divers examens auxquels les hommes les plus compétents ont soumis le célèbre portrait de Richard II, du cabinet des comtes de Pembroke, on peut affirmer qu’il a été peint à l’huile vers l’an 1377[2]. Un autre portrait à l’huile de Henri IV, roi d’Angleterre, antérieur de quelques années à Van-Eyck, et précieusement conservé à Hamptoncourt, a soutenu avec un égal succès les vérifications des connaisseurs. Nous avons déjà parlé des faits relatés dans le Chronicon Belgicum d’Albertus Miræus, et qui auraient suffi pour saper dans leur base les systèmes de Vasari et de Van-Mander, si Flamands et Hollandais n’eussent été intéressés à soutenir, quand même, ces deux historiens. Malvasia et le Tiarini n’ont-ils pas constaté que Lippo Dalmasio, dont Vasari nous a dit quelques mots à la fin de la vie de Lippo de Florence[3],

  1. Rex Thes : et camerariis suis salutem. Liberate de thesauro nostro Odoni aurifabro et Edwardo filio suo centum et septemdecim solidos et decem denarios pro oleo, vernice, et coloribus emptis et picturis faclis in camera regiæ nostræ apud Westm., ab octavis Sanctæ Trinitatis anno regni nostri XXIII : usquè ad festum Sancti Barnabæ Apostoli eodem anno, scilicet per XV dies. — Walpole’s Anecdotes of painting in England, Slrawberry Hill, 4762, tom. I, p. 6.
  2. G. Vertue’s Description of the Work of Wenceslaus Hollar. London. 1759. — Gambarini’s, Cowdry’s and Kennedy’s Accounts of the Curiosities at Wilton ; — New description of the Antiquities and curiosities at Wilton. — Walpole’s Anecdotes of painting in England, t. I, p. 23,
  3. Voyez le premier volume de notre traduction, p. 469.