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Dans la même église, il fit un plafond couvert de rosaces dorées que l’on admire beaucoup.

Benedetto éleva une belle petite chapelle près de l’entrée d’un domaine qu’il avait acheté non loin de Prato du côté de la porte Fiorentina et donnant sur la grande route qui conduit à Florence. Il y plaça la Madone et l’enfant Jésus, modelés en terre par lui-même, dans une niche surmontée de deux anges, dont chacun tient un chandelier. Le devant de l’autel est orné d’une Piété en marbre avec une Madone et un saint Jean. Enfin, Benedetto laissa, après sa mort, une foule d’ébauches en terre et en marbre. Il était très-bon dessinateur, comme le prouvent plusieurs croquis de sa main que nons conservons dans notre recueil. Il mourut, en 1498, âgé de cinquante-quatre ans, et fut honorablement enseveli à San-Lorenzo(1). Il ordonna, par son testament, que tous ses biens passassent à la confrérie del Bigallo après la mort de quelques-uns de ses parents qui devaient d’abord en avoir la jouissance.

Dans sa jeunesse, Benedetto eut pour rival Baccio Cellini qui exécuta plusieurs beaux ouvrages en marqueterie, et, entre autres, des figures en ivoire profilées de noir sur un fond octogone. Girolamo del Cecca, élève de Baccio Cellini, exerça également cet art à la même époque. Nous en dirons autant de David de Pistoia, qui fit, à l’entrée du chœur de San-Giovanni-Evangelista, un saint Jean-Baptiste en marqueterie, qui dénote plus de patience que de talent chez son auteur. Geri d’Arezzo